Le thème de la conférence de cette année nous demande de réexaminer notre travail en cherchant des voix et des savoirs ignorés, insuffisamment cités et émergents, ainsi que des méthodologies, des partenariats et des relations porteurs de changement, dans et au-delà de notre domaine. En effet, les professions de l’information ont besoin d’un changement de paradigme pour examiner les façons dont nous avons systématiquement miné les systèmes de connaissances qui échappent aux traditions occidentales. L’épistémicide est le meurtre, la réduction au silence, l’annihilation ou la dévalorisation d’un système de connaissances. L’épistémicide survient lorsque les injustices épistémiques sont persistantes, systématiques et fonctionnent collectivement comme une oppression structurée de modes particuliers de connaissance. La lutte contre l’épistémicide est essentielle car, en tant que professionnel.le.s de l’information, nous nous occupons de gérer les connaissances de tous les domaines. Nous devons rendre des comptes avant que le paradigme puisse vraiment changer ; s’il n’y a pas de reconnaissance de l’injustice, il n’y a pas de place pour la justice.